Et la sous-prйfecture fкte la sous-prйfиte
Sous le lustre а facettes, il pleut des orangeades
Et des champagnes tiиdes, et des propos glacйs
Des femelles maussades de fonctionnarisйs, je suis un soir d'йtй
Aux fenкtres ouvertes, les dоneurs familiaux
Repoussent leurs assiettes et disent qu'il fait chaud
Les hommes lancent des rots de chevaliers teutons
Les nappes tombent en miettes par-dessus les balcons
Je suis un soir d'йtй
Aux terrasses brouillйes, quelques buveurs humides
Parlent de haridelles et de vieilles perfides
C'est l'heure oщ les bretelles soutiennent le prйsent
Des passants rйpandus et des alcoolisants, je suis un soir d'йtй
De lourdes amoureuses aux odeurs de cuisine
Promиnent leur poitrine sur les flancs de la Meuse
Il leur manque un soldat pour que l'йtй ripaille
Et monte vaille que vaille jusqu'en haut de leurs bas
Je suis un soir d'йtй
Aux fontaines les vieux, bardйs de rйfйrences
Rebroussent leur enfance а petits pas pluvieux
Ils rient de toute une dent pour croquer le silence
Autour des filles qui dansent а la mort d'un printemps
Je suis un soir d'йtй
La chaleur se vertиbre, il fleuve des ivresses
L'йtй a ses grand-messes et la nuit les cйlиbre
La ville aux quatre vents clignote le remords
Inutile et passant de n'кtre pas un port, je suis un soir d'йtй.
