Nous, tout petits déjá durs
Tout dans nos musculatures
Et toutes ces bagarres qu'il nous tarde
Elles, belles, elles nous regardent

Nous, ravis qu'on nous admire
Nous, nos salaires, nos sourires
Et tous ces défauts que l'on farde

Nous, nos trophées, nos armures
Nos mains en dessous des voitures
Et tous ces bars qui nous retardent
Elles, belles, elles nous regardent

Nous, nos envies, nos hormones
Nous, nos treillis verts et jaunes
Nous, devant quand ça bombarde

Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent
D'en haut de leurs belles patiences
Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benęts...
Abonnés aux bonnes maniéres comme
Les anniversaires fantômes
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste


Nous, les bobos qui chagrinent
Nous, nos corps á la médecine
Pour une piqűre, une écharde
Elles, belles, elles nous regardent

Mais nous, jamais dans les cuisines.
Nous, confondre vaisselle fine
Avec les verres á moutarde
Saura-t-on jamais ce qu'elles pensent

D'en haut de leurs belles patiences
Est-ce qu'elles nous prennent pour ce qu'on est
Des benęts!
Abonnés aux bonnes maniéres comme
Se garer sur les géraniums
Des lointains, des touristes
Inconnus chez le fleuriste

Nous, perdus dans ce mystére
Et puis sans elles, comment faire
Toute notre vie on bavarde
D'elles, belles, qui nous regardent