'Tal an Are, 'vel n'arvorioщ, diaes eo dimp bout difrom
Chom a reomp mut 'pad eurvezhioщ emaomp (ni).

Te, re c'hwerv d'an de' hiriv ; mez an amzerioщ nev' hepdale 'zeuio ;
'Vel hol liamm, 'zo dit-te ha din-me, a zalc'ho keit ha ma chomimp bev !
Alc'hwezioщ 'n eьrested, ken rouez int 'ne'e !

Ene don,
Hendadoщ,
Bed ar walleur ha plijadur,
Liv gwenn ha du,
Dour ha gwin ru'
'Ro dudi d'an dud
'Ro dudi d'an ti
D'an ti a nevez.

Laouen omp evel loened.

Laret 'oe
Da vevaс hon daou 'oemp
'Baoe bokedoщ bloavezhioщ
Deuet 'vidout
Deuet on me da larout hor c'harantez
Deuet on d'ar tizhout
Bleunioщ dit
Deuet on 'vidout.

-Te 'c'houlenne :
Aet eo ivez, aet eo ivez ?
Deuet eo, de'i, 'n de' diwezhaс.

Hag a-hed an hent da heul, 'vo den 'vit hol laero
Alc'hwezioщ 'n eьrusted ken rouez int ane'o !

C'hwi, 'bep tu, 'bed-maс, 'bed hein hetoщ yec'hed deoc'h
E Tir an heol, Tir bev, Tir 'n tadoщ 'vit 'n holl ac'hanoc'h !

'N de' hiriv te arrio ; bale me a rayo,
A-hed da aodoщ 'tiorro hon nerzhioщ don,

'N ti vo leun 'vidomp a laouenedigezh
Ha skrijoщ foll, hilligoщ, friantiz 'vo holl dre-'maс.

'Tal an Are, 'vel n'arvorioщ, diaes eo dimp bout difrom
Chom a reomp mut 'pad eurvezhioщ emaomp (ni).

(Face а l'Arrйe, comme aux rivages, comment rester impavides
Pendant des heures, on est sans voix, dans ce lieu hors du commun.

Tu es aujourd'hui si amиre, mais le printemps bientфt viendra :
Pareil а notre lien, qui t'appartient, qui m'appartient, et qui tiendra tant que la vie sera ;
Et au long du chemin restant, personne ne nous enlиvera
Les clйs du bonheur, si rares.

Ame profonde,
Ancкtres,
Terre du malheur
Et du plaisir,
Peinte en blanc et noir
Eau et vin rouge
Qui amuse les humains
Egaye la maison
Encore et encore.
Nous sommes joyeux comme des bкtes.

Il йtait dit que nous йtions faits l'un pour l'autre
Depuis des bouquets d'annйes ;
Venu pour toi,
Suis venu te dire notre amour,
Atteindre Toi,
Des fleurs pour toi,
Je suis venu pour toi.

-Tu demandais :
Elle s'en est allйe aussi ?
Oui, pour elle, le dernier jour est venu.

Et au long du chemin qui reste, personne ne nous volera
Les clйs du bonheur, si rares !

Et vous, tout autour,
A chacun j'aimerais tant lever mon verre !
Bienvenue sur la Terre des Terres du soleil,
Celle qui vit et fourmille,
La Terre hйritiиre !

C'est aujourd'hui que tu reviens ;
Je vais me promener le long de tes rivages ;
Nos forces jailliront
Et grandiront des grands fonds ;
La maison pleine de joie pour nous,
On criera comme des fous ;
Sensualitй, caresses au rendez-vous.

Face а l'Arrйe, comme aux rivages, comment rester impavides
Pendant des heures, on est sans voix, dans ce lieu hors du commun.)